Sclérose en plaques : ne pas se tromper de diagnostic
Avec 2000 nouvelles personnes atteintes par an, cette pathologie neurologique est une maladie qui concerne aujourd’hui plus de 50 000 patients en France. La sclérose en plaques, qui touche essentiellement le sexe féminin, est la première cause de handicap non traumatique du sujet jeune.
Le diagnostic différentiel d’une pathologie consiste à ne pas confondre deux affections proches l’une de l’autre sur le plan symptômatique, c’est-à-dire ayant des symptômes comparables. Le diagnostic de sclérose en plaques, s’il est posé relativement précocement, permet une prise en charge beaucoup plus efficace et donc une évolution moins péjorative.
Les premiers signes que présente un patient atteint par cette affection neurologique sont très variables d’un individu à l’autre.
Il s’agit le plus souvent de paresthésies (fourmillements), de douleurs, de picotements, de pertes de sensibilité de certaines zones cutanées, de sensations bizarres, de difficultés à la lecture, d’une baisse d’acuité visuelle, de douleurs quelquefois situées autour des yeux, augmentées par la mobilisation du globe oculaire, d’impressions visuelles (scotomes), etc… On le voit, ces symptômes peuvent être ceux de n’importe quelle pathologie neurologique beaucoup moins grave.
D’autre part, toutes les scléroses en plaques n’évoluent pas de la même manière. Ceci dépend de l’intensité de l’inflammation. Un patient verra ses symptômes disparaître, un autre les verra s’aggraver.
Chez les individus jeunes (et plus rarement chez les moins jeunes), les signes neurologiques les plus fréquents sont une diplopie (les objets apparaissent doubles) et une perturbation des mouvements oculaires et du confort visuel.
La moitié du visage est quelquefois atteinte par des douleurs à type de névralgie (douleurs d’origine nerveuse) ou de paralysie plus ou moins grave.
Pour les sujets plus âgés, la sclérose en plaques provoque essentiellement des troubles de l’équilibre entraînant une démarche ébrieuse (comme si le patient avait bu), des difficultés à parler et une baisse de la tonicité musculaire générale. Parfois, les malades présentent également une atteinte des sphincters (muscles permettant la fermeture des orifices naturels) ou des troubles sexuels.
C’est essentiellement la répétition des épisodes précédemment décrits qui font orienter le diagnostic vers une sclérose en plaques. Celui-ci est porté avec certitude grâce à l’utilisation de l’IRM qui montre les lésions du tissu nerveux concerné.
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